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Les Hypokhagnes d'HDB et l'ILIADE d'HOMERE

18 mars 2019

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18 mars 2019

Un peu de culture...

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Les thermes antiques :

Les auteurs latins vont utiliser le terme thermae pour nommés leurs résidences luxueuses mais ce terme c’est effacer à partir du IIIe siècle, d’autres termes utiliser autrefois pour désigner d’autres établissement vont être adopter pour signifier ces habitations luxueuses : lauacra, opus, loutra, balnea. Au Ier siècle, Varron nous explique que la société à affecter le genre du terme balneae/balineae qui s’est transformer en balnea/balneum qui révèle que les premiers bains dans les thermes étaient mixtes puis à la suite elles étaient faites séparément.

Le curateur est celui qui est chargée de la gestion des eaux allant dans les thermes. Il est nommé par l’empereur pour une durée indéterminée donc peut siéger pendant quelques mois ou pour plusieurs années. Il s’occuper des citernes, des châteaux d’eau, des bassins, des fontaines, et des canalisations qui dessert les thermes. Il vérifie également s’il n’y a pas de gaspillage, de fuites et accidents et s’il n’y a pas de trafics illégaux.

Les thermes occupent la vie des romains, c’est un luxe dont tout le monde pouvait en bénéficier. C’était un lieu de causerie ou l’on prenait du bon temps. Ces locaux étaient séparés et non mixte : les femmes y allaient en début d’après-midi et les hommes juste après et tout le monde rentrait avant le diner. Lorsque l’on allait dans les thermes, on se dirigeait dans les vestiaires où les baigneurs déposaient leurs affaires (les riches venaient accompagner de leurs esclaves) dans les vestiaires (l’apodyterium ou le spoiliatorium), puis ils se faisaient transpirer soit par des activités physiques comme les jeux de balles, la course à pied ou l’haltérophilie ou en passant dans des salles chauffantes : le tépidarium, laconium (étuve sèche) ou sudatorium (étuve sèche). Ensuite ils se raclaient la peau afin de se nettoyer avec un strigile dans le caldarium et se dirigeaient dans les salles froides. Dans les salles froides, ils s’imbibaient d’huile dans le destrictarium puis se faisaient épiler, masser, parfumer pour finir leurs bains. Le masseur c’est l’unctor, l’épilateur un alipus et les soins (parfums etc…) sont conserver un unctarium. Les pauvres peuvent aussi être aider d’esclaves travaillant dans les thermes : les balneatores.

Les plus grands thermes avaient des jardins, des salles de spectacles, des salles de sports et des bibliothèques.

L’hypocauste est le nom donné au système de chauffage des thermes. On a le praefurnium qui est une petite chambre en forme rectangulaire ou circulaire voûtée et ouvrant vers l’hypocauste. C’était une pièce ventilée et alimentée par du charbon pour faire chauffer les salles chaudes. Elle était située à côté ou en dessous de la salle. Les salles avaient une température ne dépassant pas les 30 degrés. On avait la suspendura, qui était un sol suspendu formée d’une épaisse couche de mortier de tuileau, doublée d’un lit de briques. Ce sol mettait du temps à chauffer mais conservait la chaleur. La suspendura était disposer sur un grand nombre de pilettes qui étaient en briques superposées et leurs hauteurs variaient selon la température que l’on souhaitait. Les murs étaient doublés d’un réseau de tubulures (tubuli) qui permettait la circulation de la chaleur.

 

Paganisme et christianisme :

Le mot Paganisme vient des chrétiens, désignant toutes les religions qu’il trouvait déclinantes. Dans ces religions, on avait des religions antiques auquel les personnes vivant dans les campagnes étaient très attachées à leurs religions qu’ils caractérisaient par des attributs géographiques, civils et sociaux (arbres, végétaux, cosmos etc…). D’où le mot paganus qui signifie ce qui vient du village, de la campagne, bourgeois et hostiles/gentils (par opposition à la guerre). Les chrétiens les nommaient paganos.

Le paganisme est une sensibilité religieuse aux multiples visages du divin (ce ne sont pas forcément des religions polythéistes). Ces divinités pourraient être considérées comme les divinités latines numina (d’où le terme numineux en français).

Par exemple, certains dieux comme les dieu Serapis à Alexandrie pouvaient être considérés comme des divinités paganiste. Sérapis (Sarapis en latin ou Σάραπις en grec) est une divinité syncrétique créée à l’époque hellénistique par Ptolémée Ier, premier souverain de la dynastie Lagide, pour pouvoir être accepter par le monde égyptien.

Son culte existait avant l’arrivée des Ptolémée, il était vénéré sous le nom d’Orisis Apis ( en grec Osorapis) au Sérapéum de Memphis. Ptolémée Ier a utilisé cette figure pour étendre son influence (politique et religieuse) en tant que manifestation d’Apis mort, donc de l’Orisis Apis. On a donc le mélange entre un dieu ayant des traits de divinités grec (Hadès, Dionysos etc …) et égyptienne (le dieu-taureau Apis et Osiris).

Ce dieu a tous les attributs divins (tourné vers l’hénologie : principe premier dont toute chose existante dérive selon Plotin).

De plus, Aton est un dieu honoré par les Pharaons, son culte a été mis en place par Thoutnosis IV et Amenhotep III pour le pharaon Akhénaton en Égypte.

On peut dire de même pour Yhwh, dieu du royaume de Juda ayant été considéré comme le dieu de la guerre puis de l’orage, du soleil et de la fertilité au Adad (ou Hadad) Syrien.

Le christianisme est une religion héritée du monothéisme judaïque. Elle s’est tout de même considérablement détachée de celle-ci. C’est une religion partageant plusieurs valeurs comme l’amour, le partage, la charité et la solidarité (communications entre les hommes).

Mais certains aspects de cette religion monothéiste peuvent être remises en question avec la notion de la Sainte Trinité (le Père, le Fils et le Saint Esprit). Cette notion se reproche du polythéisme païen puisqu’elle comporte une union de 3 hypostases (ἡ ὑπόστασις, se placer en dessous, en philosophie c’est la substance ou la réalité). Plotin nous présente 3 hypostases : l’Un (τὸ ἕν), l’Esprit (ὁ νοῦς) et l’Âme (ἡ ψυχή) dans les Ennéades. La σὐσία (essence divine) est commune à ces trois hypostases ce qui fait qu’elles ont une relation de consubstantialité.

 

18 mars 2019

La langue homérique

 

Ah, traduire le grec ! Quel bonheur quand on pense que la langue est constituée de quatre dialecte principaux à savoir :

L’ionien-attique soit la langue classique d’Athènes et de l‘Eubée ainsi que le nord de la mer Egée, la côte centrale de l’Asie Mineure et les îles des Cyclades.

Le dorien pratiqué dans le Péloponnèse, l’Etolie, le sud de l’Asie Mineure, les îles de Rhodes et de Chypre mais également en Grande-Grèce.

 L’éolien, langue de la Thessalie, la Béotie et l’Eolide sans oublier le nord de l’Asie Mineure.

 L’arcado-chypriote beaucoup plus rare et presque perdue mais dont il reste des traces en Arcadie, en Chypre et en Pamphylie.


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Les différents auteurs se partagent ces différentes langues avec une prédominance pour l’Attique-Ionien qui connu les grands noms de la Grèce Antique comme Platon, Hérodote, Hippocrate, Eschyle, Sophocle j’en passe et des meilleurs. Cela n’empêcha pas le grand poète Pindare d’écrire en dorien et Alcée et Sappho en éolien.

Venons-en à la langue qui nous intéresse : celle d’Homère.

Il s’agit d’un curieux mélange construit sur une structure ionienne avec des inspirations ioniennes. Cette langue n’a jamais été parlée par quiconque et à la qualité d’être très artificielle et poétique. Et voici certaines des caractéristiques de cette grammaire particulière pour traduire aisément les vers de L’Iliade et de L’Odyssée :

- l’α long est remplacé par un η : ἡμέρα devient ἡμέρη.

- Les formes contractes sont évitées la plupart du temps : ἄλγεα au lieu de ἄλγη.

- Le génitif masculin est en εω : Πηληιάδεω Ἀχιλῆος Achille fils de Pélée.

- L’augment est très souvent omis : κιεν pour εκιεν.

- Il n’y a pas de métathèse de quantité à la 3e déclinaison : βασιλέως au lieu de βασιλῆος.

- Il y a des formes de déclinaisons particulières.

 

Ce qui rend cette langue si agréable à lire et à entendre c’est également grâce aux nombreuses épithètes homérique qui courent tout au long des œuvres afin d’éclaircir les auditeurs du poème mais également pour aider l’aède à la mémorisation et la variation de la métrique. En voici quelques-une de mes préférées :

- Zeus père non seulement des dieux mais aussi des hommes – πατὴρ ἀνδρῶν τε θεῶν τε.

- L’Aurore aux doigts de rose - ῥοδοδάκτυλος Ήώς.

- Ulysse aux mille ruses -πολύτροπος Όδυσσεῦ et l'homme capable de contrarier un dieu - ἀντιθέωι Ὀδυσῆι.

-Achille aux pieds rapides -πόδας ὠκὺς Ἀχιλλεύς.


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Et enfin, une dernière touche est donnée par la forme du poème épique à travers la forme de deux longs textes divisés en chants : 24 pour L’Iliade et L’Odyssée. Chaque vers est un hexamètre dactylique soit un vers coupé en six mètres ou mesures comprenant soit un spondée (deux voyelles longues) soit un dactyle (une voyelle longue puis deux courtes) sachant que la dernière peut être un spondée ou un trochée (une voyelle longue et une courte).

Tous ces éléments font de cette langue une langue à part dans le grec ancien qui la rend unique et superbe.

J’espère que tous ces petits points (non exhaustifs) de la langue homérique vous donneras l’envie de la traduire et de découvrir toutes les subtilités qui s’y cachent puisque qu’est ce que serait une règle sans exception ?

 

 

 

 

 

 

18 mars 2019

La notion d’hubris chez Homère :

Affiche Iliade

 

L’hubris (ou hybris, ὕϐρις) est notion grecque qui se traduit souvent par « démesure ». En Grèce, elle était considérée comme un crime violent. Chez Homère, l’hubris est punie par une poursuite personnelle de l’accusé mais la famille ou le clan de celui-ci peut s’opposer aux poursuites et payer une rançon, le « prix du sang ». Achille (personnage très important dans l’Iliade) représente la figure de l’hubris :

Dans le chant 18, Achille est vu comme un personnage faible qui semble être emporté par la souffrance liée à la perte d’un être cher : « accablé de douleur, va jurer de le venger ».

Dans le chant 20, les troyens voient en Achille un danger de plus en plus important vu qu’il a décidé de participer au combat, c’est un personnage qui est capable de susciter un certain effroi à l’égard de ses confrères (puisqu’il a une puissance surnaturelle, semblable à celle d’un dieu), il a un engagement personnel qu’il va mettre dans son combat : « Achille était mené par sa fureur et son grand cœur » à cause de la perte de son ami Patrocle.

Dans le chant 21, Priam évoque la cruauté d’Achille en disant : « j’ai peur que cet homme néfaste ne saute dans nos murs » puisqu’il a une force incontrôlable. Ensuite il a une puissance destructrice qui est illustré par le meurtre d’Hector.

Dans le chant 22, lorsque Achille est vainqueur à la suite du combat qu’il a eu avec Hector et qu’il va se saisir de la dépouille d’Hector, va l’attacher à son char par les tendons des chevilles puis le trainer jusqu’au vaisseaux grecs sous les yeux déplorés des femmes troyennes (dont la femme d’Hector, Andromaque).

Le plus connue des aèdes est celui d’Homère, il dit la vérité et essaye d’être le plus juste dans ce qu’il dit. Il s’inspire de récits anciens qui sont connus de tous, et il conseille les personnes écoutant son récit. Il a une parole sage qui a la même valeur que celles des oracles.

Les aèdes d’Homère nous en disent beaucoup sur le monde d’aujourd’hui. On qualifie d’hubris l’orgueil démesuré d’un homme politique. La curiosité, la ruse, le manque d’espoir et la guerre sont des sujets évoqués aujourd’hui encore.

Mais, les héros d’Homère ne sont plus présents aujourd’hui, on a plus d’hommes courageux, affrontant les dangers de la vie. Aujourd’hui les personnes que l’on croit être des héros sont en réalité les victimes de la société (avec la société de consommation, les hommes politiques ayant des régimes totalitaires). Ces victimes sont mises « au-devant de la scène » pour dire ce qui est juste ou non (alors que la plupart ne connaissent pas les sujets qu’elles pensent traiter) comme sur Facebook, Twitter etc…On les considèrent comme héros puisqu’ils agissent comme des sophistes (persuasion etc.).

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